Du 26 au 28 juin, les chefs d’État et de gouvernement des sept grands pays industrialisés (G7) États-Unis, Canada, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne et Italie se réuniront au Schloss Elmau dans les Alpes bavaroises. À l’avance, les académies des sciences de ces pays, dirigées par l’Académie nationale allemande des sciences Leopoldina, ont publié quatre déclarations sur les thèmes de la réunion au sommet du 31 mai et les ont remises au gouvernement fédéral à Berlin.
Les académies appellent à protéger les océans et les régions polaires des effets du changement climatique et à éliminer progressivement les combustibles fossiles, en particulier le charbon, afin de réduire les émissions de dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre. Afin de se préparer aux pandémies à venir, les académies des sciences appellent à la recherche de médicaments contre des virus potentiellement dangereux et pour relever les défis de santé mondiaux tels que la résistance aux antibiotiques et les zoonoses.
Risque de résistance aux antibiotiques et de zoonoses
L’un des quatre avis porte sur la menace que représentent pour la santé mondiale la résistance aux antibiotiques et les zoonoses. Plus les écosystèmes sont détruits, plus il est facile pour les agents pathogènes de passer des animaux aux humains et vice versa. Le risque augmente avec le contact plus étroit entre les animaux et les humains dans l’agriculture, les ménages et les habitats naturels. Des maladies d’origine animale, dites zoonoses, peuvent alors se propager. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 75 % des nouvelles maladies infectieuses émergentes sont des zoonoses.
De plus, les médicaments antimicrobiens tels que les antibiotiques, qui sont utilisés pour traiter les maladies infectieuses, deviennent moins efficaces. Selon les académies des sciences, la principale raison en est l’utilisation excessive d’agents antimicrobiens chez les humains, les animaux et les plantes. En conséquence, des micro-organismes résistants peuvent émerger et se propager entre les humains et les animaux ou via l’environnement. Par exemple via la nourriture, l’eau, les aérosols ou les matières fécales humaines et animales qui ont été préalablement traitées avec des antibiotiques puis utilisées comme engrais.
L’approche One Health rassemble les personnes, les animaux, les plantes et l’environnement
Pour résoudre ces problèmes, les académies des sciences du G7 recommandent la mise en œuvre de l’approche dite One Health aux niveaux mondial, régional, national et local. En conséquence, la santé des humains, des animaux, des plantes et de l’environnement doit être considérée de manière cohérente. Les académies des sciences préconisent entre autres le recours aux technologies numériques pour surveiller les zoonoses et la résistance aux antimicrobiens et un financement approprié et pérenne de la recherche selon l’approche One Health. En outre, il vise à garantir que l’approche One Health est communiquée et coordonnée à l’échelle mondiale et à tous les niveaux de la société, et à sensibiliser le public à la nécessité de lutter contre les zoonoses et la résistance aux antimicrobiens.
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