Les décès liés à la chaleur atteignent un record en France – EURACTIV.fr

Il y a eu un record de 7 000 décès liés à la chaleur en France en 2022, selon un nouveau rapport de l’agence française de santé Santé Publique France (SPF). Cela correspond à un total de 33 000 décès depuis 2014.

La chaleur accablante est responsable de la mort de 33 000 personnes en France depuis 2014. Le nombre fluctue entre 1 000 et 7 000 par an, selon les dernières données de l’agence sanitaire publiées vendredi 23 juin. rapport publié ont été compilés.

« Ces résultats soulignent la gravité de la mortalité liée à la chaleur depuis 2014 et la nécessité d’intensifier les efforts d’adaptation face au changement climatique rapide », indique le rapport.

Le rapport a recueilli des données pour la période estivale du 1er juin au 15 septembre de chaque année.

« Cet impact équivaut à un petit nombre de jours par an, mais peut représenter jusqu’à 9% des décès en été », indique l’étude.

Depuis 2015, les vagues de chaleur sont devenues plus longues et plus intenses. « Nous subissons des vagues de chaleur à partir de juin, alors qu’auparavant elles se produisaient principalement en juillet et en août », expliquent les auteurs.

« La chaleur a un effet très rapide sur le corps. Pendant les périodes de chaleur extrême, la santé peut se détériorer rapidement et nécessiter un traitement urgent », indique l’étude.

« Les impacts très forts observés en 2022 par rapport aux autres années préfigurent les défis à venir », a indiqué l’autorité sanitaire.

Par conséquent, le SPF appelle à « une adaptation structurelle et systémique à la chaleur pour réduire les risques pour la santé humaine tout au long de l’été ».

vagues de chaleur

Selon l’étude, une vague de chaleur est définie comme une période d’au moins trois journées chaudes pendant lesquelles les températures maximales (diurnes) et minimales (nocturnes) dépassent les seuils d’alerte fixés pour chaque région.

En Île-de-France, par exemple, cette température maximale est de 31°C et la température minimale est de 21°C.

Ces périodes représentent la plus grande menace pour la santé, bien que des décès aient également été enregistrés pendant les périodes de chaleur extrême. C’est un temps chaud qui n’atteint pas le seuil d’une vague de chaleur.

« Parmi ces décès, 28 % sont survenus lors de canicules telles que définies par le plan de gestion des canicules. Les vagues de chaleur ne représentent que 6% des journées examinées, ce qui justifie un niveau de surveillance et de prévention particulièrement élevé », indique le rapport.

La température en Europe a augmenté deux fois plus vite

Les températures en Europe ont augmenté de plus de deux fois la moyenne mondiale au cours des 30 dernières années, menaçant des vies, des économies et des sociétés, selon un nouveau rapport de l’Organisation météorologique mondiale.

Tous les âges concernés

Sur les 33 000 décès, 23 000 étaient âgés de 75 ans et plus, mais toutes les tranches d’âge sont touchées, ont averti les experts des agences de santé.

« Comme prévu, environ les deux tiers des impacts ont touché les personnes âgées de 75 ans et plus, mais il convient de noter qu’une proportion importante (un tiers) a touché les personnes de moins de 75 ans », écrit l’agence française.

Si les températures extrêmes sont inconfortables, elles ne mettent pas la vie de beaucoup de personnes en danger : seuls 12 % des Français se considèrent sensibles ou très sensibles lors d’une canicule.

Dans tous les cas, à mesure que les températures augmentent, le risque de décès augmente, en particulier pour les personnes qui font de l’exercice dans la chaleur et pour les personnes vivant dans des bâtiments mal isolés, ajoute l’agence.

Paris mortel

Alors que la chaleur est l’un des aléas climatiques les plus dangereux en Europe, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), une étude publiée en mars a révélé Étude Lancetque Paris est la ville qui compte le plus de décès liés à la chaleur parmi les 854 villes européennes de plus de 50 000 habitants.

La principale cause de ces décès est ce qu’on appelle les îlots de chaleur urbains causés par la circulation, l’activité humaine et les immeubles de grande hauteur qui empêchent la circulation de l’air.

Par rapport à l’ensemble de l’Europe, l’Europe occidentale est la plus durement touchée par la chaleur, avec des températures qui augmentent trois à quatre fois plus vite que le reste du continent, selon l’étude.

Lire ici l’article original en français.

[Bearbeitet von Nathalie Weatherald]

Nihel Beranger

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