Selon un Publication sur Facebook, un Eurobaromètre 2017 a conclu que la majorité des citoyens européens veulent une armée européenne, et pas seulement compter sur la protection de l’OTAN et de l’ONU.
Le débat sur l’armée européenne dure depuis des décennies, mais maintenant avec les négociations du Pacte militaire entre l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni, la question est revenue dans le débat sur les réseaux sociaux.
En effet, selon un Eurobaromètre 2017, la majorité des Européens (75%) est favorable à une politique de défense et de sécurité commune et 55% des citoyens sont favorables à la création d’une armée de l’Union européenne (UE). Mais une armée européenne est-elle une option viable ?
Au polygraphe SIC/Europe, António Horta Fernandes, chercheur à l’Institut portugais des relations internationales, déclare que dans les relations transatlantiques entre l’Europe et les États-Unis « bien qu’il y ait des intérêts convergents, il y a aussi des intérêts divergents. Les Européens doivent une fois pour toutes se libérer du complexe qu’ils sont les vrais parents des États-Unis, et leur doivent assistance ». Le chercheur ajoute que la possibilité pour l’Union d’avoir une armée européenne présente des avantages et des inconvénients : « Les inconvénients sont liés à l’allocation des ressources (aujourd’hui concentrées dans d’autres domaines). Mais sans armée, en effet, l’Europe n’a pas de hard power (force militaire), qui fonctionne encore essentiellement comme une démonstration de force des armes. Même le soft power (influence politique et diplomatique) ne fonctionne pleinement que si l’adversaire putatif a intériorisé que le conflit est une possibilité. Il semble donc clair que si l’UE disposait de forces armées convaincantes, elle pourrait avoir un rôle plus dominant sur la scène internationale ».
Or, le cas du Pacte militaire entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie montre à quel point l’Union européenne, en matière de défense, est souvent l’otage des décisions des autres membres de l’ONU et de l’OTAN.
En 2016, un accord a été annoncé entre l’Australie et la France, selon lequel les Français vendraient des sous-marins aux Australiens. L’accord n’a jamais abouti. En effet, la semaine dernière, l’Australie a choisi de construire une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire avec les États-Unis et le Royaume-Uni pour contrôler la zone indo-pacifique. Une décision qui a rendu furieux le président français Emmanuel Macron, qui a exhorté les ambassadeurs à Canberra et à Washington à rentrer en France, démontrant que la décision australienne remettait en cause les relations diplomatiques entre les pays concernés.
Également Le télégraphe rapporté que le président français avait mis à disposition la place du pays au Conseil de sécurité de l’ONU, en échange du soutien de la
l’ONU pour construire une armée européenne. L’information a déjà été démentie par le La présidence française sur Twitter.
Macron est connu pour défendre la souveraineté stratégique de l’Europe. Dans une interview avec Journal français « Géopolitiques », en novembre 2020, le chef de l’État a déclaré que « la souveraineté stratégique de l’Europe (puissance militaire) est nécessaire pour que l’Union ait son autonomie et ne devienne pas vassale des décisions d’autres pays en matière de défense ».
Cela dit, il est vrai que la majorité des Européens est favorable à une armée de l’Union européenne. Mais la prise de conscience de la puissance militaire de l’Union n’est pas encore opérationnalisée.
Évaluation polygraphique SIC Europa : vrai
Voir aussi :
L’Union européenne n’est pas toujours bien comprise et est souvent la cible de fausses nouvelles et de manipulations.
L’année où le Portugal assume pour la quatrième fois la présidence de l’UE, entre le 1er janvier et le 30 juin, le SIC Polygraph ouvre un espace de vérification des faits dédié aux affaires européennes et à leur influence sur les 27 États membres.
« Ce projet a été cofinancé par l’Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n’a pas été associé à sa préparation et n’est en aucun cas responsable des données, informations ou opinions exprimées dans le cadre de le projet, ni n’est lié par eux, étant de la responsabilité de ceux-ci, en vertu de la loi applicable, uniquement envers les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme. Le Parlement européen ne peut, en outre, être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, que la réalisation du projet pourrait causer.
“Coffee addict. Lifelong alcohol fanatic. Typical travel expert. Prone to bouts of apathy. Internet pioneer.”