« Le nouveau gouvernement fédéral doit de toute urgence parler à la France de l’avenir de l’UE, au lieu de déclencher immédiatement un différend sur la politique nucléaire », a-t-il déclaré au Spiegel. Et plus loin : « C’est la seule façon pour l’ambitieux agenda européen de la coalition des feux de circulation d’avoir une chance.

Contrairement à l’Allemagne, la France préconise de classer l’énergie nucléaire comme respectueuse du climat dans la taxonomie prévue de l’UE. Le ministre luxembourgeois de l’environnement, Claude Turmes, accuse l’exécutif d’avoir changé de camp sur la question. « Mme Merkel a trahi la position allemande et l’a apparemment remplacée par sa position personnelle », a-t-il déclaré au « Spiegel ». « Elle n’a jamais été par conviction en faveur de la sortie du nucléaire, mais par peur de la montée des Verts. » Selon « Spiegel », la Commission européenne n’a pas encore pris de décision, contrairement à ce qui avait été prévu, de classer l’énergie nucléaire et le gaz naturel comme technologies respectueuses du climat. La décision pertinente, qui devait initialement être publiée cette semaine, a été reportée. Les gouvernements de Berlin et de Paris sont actuellement à la recherche d’un compromis. Dans le même temps, la branche économique du SPD est favorable au classement du gaz en technologie relais et à la réduction des exigences précédemment envisagées.

« Dans ces conditions, aucun investisseur ne construira une centrale électrique », a déclaré au magazine Bernd Westphal, porte-parole économique du SPD. « Nous avons besoin de gaz sûr et abordable comme technologie de transition. »