l’extrême droite Éric Zemmour, reconnu coupable d’incitation à la haine raciale

Première modif :

Zemmour a déjà été condamné à deux reprises pour incitation à la haine raciale. A cette occasion, il a qualifié la phrase de ridicule, assurant que les mineurs migrants qui arrivent en France « ne sont pas une race ».

Le tribunal correctionnel de Paris a infligé une amende de 10 000 euros au candidat d’extrême droite à la présidentielle Éric Zemmour pour incitation à la haine raciale à la suite de propos tenus en 2020.

Les faits se sont produits au milieu d’une émission de la chaîne d’information CNews, dans laquelle l’ancien journaliste et écrivain décrivait les mineurs non accompagnés arrivant dans le pays comme des voleurs, des assassins et des violeurs.

Concrètement, il a assuré qu’« ils n’ont rien à faire ici, ce sont des voleurs, des assassins, des violeurs, c’est tout ce qu’ils sont. Il faut les expulser, ils ne devraient même pas venir (…) c’est une invasion permanente, il y a un problème politique avec l’immigration ».

La peine a été prononcée par contumace et marque la troisième fois que Zemmour est condamné pour les mêmes chefs d’accusation. Par la suite, le candidat a publié un communiqué dans lequel il a assuré qu’il ferait appel de la décision, tout en accusant les juges de « céder aux caprices » des organisations humanitaires.

Pour le requérant, il s’agit d’une conviction idéologique qu’il qualifie de « stupide » et ajoute qu’elle a été imposée par « un système judiciaire envahi par les idéologies ». De même, il a souligné que la peine pour haine raciale est ridicule car « les mineurs migrants non accompagnés ne sont pas une race ».

Dans ses déclarations, l’extrême droite rappelle qu’ils sont « responsables de 96% des vols de téléphones portables en France » et ajoute que « la plupart d’entre eux ne sont ni mineurs ni isolés : ils sont envoyés par leurs parents pour voler ».

Sur son compte Twitter, l’extrême droite a souligné que ses « adversaires défendent les criminels étrangers au détriment des Français innocents ». Et il a ajouté que « ni la justice, ni les politiciens, ni les médias, ni personne » ne le feront taire.


Actuellement, Zemmour est quatrième dans l’intention de vote avec 15 % des voix, derrière le président Emmanuel Macron, qui mène avec 20 % et l’extrême droite Marine Le Pen et la conservatrice Valérie Pécresse, qui sont à égalité avec 16 %.

A une dizaine de reprises, le candidat a été accusé d’incitation à la haine raciale et sera même rejugé en appel jeudi prochain, après avoir été acquitté en première instance, pour avoir nié des crimes contre l’humanité en 2019, alors qu’il soutenait que le maréchal Philippe Pétain, qui collaboré avec le régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale, « sauva » les Juifs français.

De même, le 27 janvier, il devra comparaître devant la justice après avoir été dénoncé par plusieurs cinéastes qui l’ont accusé d’avoir utilisé plusieurs images sans autorisation pour la vidéo avec laquelle il annonçait sa campagne pour la présidence française.

Avec EFE et Reuters

Nihel Beranger

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