l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva a défendu mercredi la reformulation de l’accord commercial de 2019 entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur après les élections de 2022, après avoir critiqué un pacte conclu de manière « précipitée ».
« Sa conclusion était fausse, hâtive (…) Après 2022, après les processus électoraux dans plusieurs pays, il faut se retrouver autour d’une table impartiale, avec l’idée de faire un accord qui pourrait être bon », a-t-il déclaré. .
Lula, nommé favori des sondages s’il brigue la présidence l’année prochaine, a rappelé que l’UE doit « comprendre » que les pays du Mercosur doivent pouvoir exporter des produits manufacturés à plus forte valeur ajoutée.
L’ancien président, qui se rend cette semaine dans plusieurs pays européens, a également jugé « dangereux » que « le Mercosur accepte que l’Europe puisse participer » à des appels d’offres dans les pays du bloc sud-américain.
Le chef du Parti des travailleurs (PT) a fait ces déclarations lors d’une conférence de presse après avoir reçu à Paris la « Politique du courage politique » 2021 décernée par le magazine « Politique internationale ».
La publication a souligné ce qu’elle considère comme « la ténacité exemplaire contre les persécutions politiques et judiciaires » de Lula, qui, selon également le magazine, « incarne « l’espoir des Brésiliens déçus » avec l’actuel président, Jair Bolsonaro.
Fondé en 1978, le magazine a déjà décerné le prix au pape Jean-Paul II, à l’ancien président égyptien Anwar al Sadate et à l’ancien chef d’État sud-africain Frederik De Klerk, qui ont contribué à la fin de l’apartheid.
Les déclarations ont été faites avant une rencontre avec le président français Emmanuel Macron, qui est également un grand critique de l’accord actuel entre l’UE et le Mercosur, qu’il juge incompatible avec « l’agenda climatique ».
Négocié depuis 20 ans, l’accord commercial entre les deux blocs se heurte aux critiques des secteurs agricoles en Europe, qui s’estiment lésés au profit des industries européennes qui pourront exporter leurs produits vers le Mercosur.
Cependant, bien qu’un accord de principe ait été trouvé entre les négociateurs, l’approbation n’a pas été conclue, car le pacte fait face aux réticences de pays comme la France, qui organisera également des élections présidentielles en 2022.
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