Médecine fœtale : la spécialité permet d’opérer les bébés encore dans le ventre de la mère

La chirurgie fœtale est une spécialité médicale récente et donc peu connue, mais en plein développement. En effet, il est désormais possible de réaliser des interventions complexes par endoscopie ou par l’approche habituelle, protégeant la mère et garantissant la survie du bébé. La chirurgie fœtale est indiquée dans le traitement de certaines malformations congénitales menaçant le pronostic vital ou pouvant entraîner des séquelles graves chez le bébé. Dans ces cas, l’intervention chirurgicale peut être à la fois diagnostique et curative, car elle peut retarder le développement de la maladie jusqu’à la naissance, afin que l’intervention chirurgicale définitive et la plus appropriée puisse ensuite être réalisée.

Pour discuter du sujet, Florianópolis accueillera le IV Symposium international sur la médecine fœtale et la I Rencontre internationale de médecine fœtale, réunissant des experts en médecine fœtale et des noms nationaux et internationaux des États-Unis, de Belgique, de France et du Royaume-Uni. L’ensemble du thème peut être vérifié sur le site Web. www.simposiofetalfloripa2022.com.br. Accent mis sur des sujets importants pour le bon développement et l’évolution de la santé du fœtus et les complications gestationnelles telles que la prématurité, la prééclampsie, la restriction de croissance fœtale, la chirurgie fœtale, entre autres sujets. Ces anomalies sont détectées chez le fœtus par échographie et sont généralement des obstructions des voies urinaires, des valves cardiaques dilatées, des tumeurs et des obstructions pulmonaires et des grossesses multiples avec des fœtus partageant le même placenta et des malformations vertébrales ouvertes.

Un diagnostic précoce des changements dans les systèmes fœtaux les empêche de nuire au fœtus et de s’aggraver avec le temps de la grossesse d’une manière qui détériore la qualité de vie du bébé. Le Brésil est actuellement une référence en matière de traitement fœtal en raison des bonnes conditions de développement des techniques et des procédures. Les experts disent que c’est vraiment la période la plus excitante de l’histoire pour travailler avec la médecine fœtale. Lorsqu’il est possible d’identifier le problème dans l’utérus suffisamment tôt, il est possible d’essayer de sauver les bébés.

Les spécialistes se concentrent sur la santé du bébé encore dans le ventre de la mère, principalement pour identifier les malformations. Le Brésil est très bien considéré au niveau international en matière de traitement fœtal et dispose de bonnes conditions pour développer des techniques et montrer de bons résultats. Le docteur Fabio Peralta est responsable du secteur de médecine fœtale à l’hôpital Pro Matre Paulista, hôpital Santa Maria, au CETRUS, ainsi que coordinateur du programme de chirurgie fœtale à l’hôpital do Coração et vient de publier une étude de répercussion mondiale qui démontre l’impact de âge gestationnel au moment de la réparation du dysraphisme spinal fœtal, c’est-à-dire du myéloméningocèle. Celles opérées au début de l’intervalle gestationnel de 19,7 à 26,9 semaines étaient plus susceptibles de marcher avec ou sans orthèse, ce qui est impressionnant : les statistiques de réussite sont de 63,76 %. L’étude englobe un groupe de 69 bébés qui ont subi une intervention intra-utérine avec évaluation neurologique formelle après l’âge de 2,5 ans.

Un autre professionnel qui a contribué au développement de la région est l’Américain Rubens Quintero, directeur de The Fetal Institute, à Miami (États-Unis). Reconnu internationalement dans le domaine de la thérapie interventionnelle fœtale et dans le développement de techniques et d’équipements, Quintero donnera une conférence sur la transfusion fœto-fœtale : diagnostic et traitement.

Le professeur des disciplines d’obstétrique-gynécologie à la Faculté de médecine René Descartes de l’Université de Paris, en France, Yves Ville, est un autre invité international à l’événement. Le Français est directeur du Service médico-universitaire des maladies congénitales et anomalies du développement (Micado) au GHU Paris-Centre, Hôpital Necker-Enfants malades. Faisant l’unanimité mondiale dans le domaine de la thérapie et de la médecine fœtales, Ville abordera le sujet des controverses dans le traitement de la FFT en stade I et en séquence TRAP.

Un autre invité international de premier plan est le professeur titulaire d’un doctorat en sciences médicales, Jan Deprest, chef et directeur clinique du département de gynécologie et d’obstétrique de l’Université de Louvain, en Belgique, et chercheur renommé dans le domaine du développement de la chirurgie fœtale. La conférence du professeur de l’Université d’Arizona et docteur en imagerie fœtale de l’hôpital Phoenix, aux États-Unis, brésilien et originaire de Santa Catarina, Luiz Flávio Gonçalves, travaille comme radiologue pédiatrique, avec un accent sur l’imagerie par résonance magnétique, calculée tomographie et échographie et anomalies fœtales complexes. Un autre chercheur qui sera présent à l’événement est Kypros Nicolaides, un pionnier de la chirurgie fœtale et ses découvertes ont révolutionné le domaine. Son travail révolutionnaire en chirurgie endoscopique au laser est utilisé pour traiter le syndrome de transfusion gémellaire, une affection prénatale potentiellement mortelle.

Un autre sujet qui gagne du terrain en médecine fœtale est le domaine des maladies cardiaques fœtales. Marina Zamith, PhD et Master en sciences de la santé de l’UNIFESP, sera également à l’événement apportant les principales découvertes de la spécialité. On estime, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qu’environ 130 millions d’enfants dans le monde souffrent d’un type de cardiopathie congénitale. Un ratio d’un cas pour 100 naissances, selon l’American Heart Association, atteignant 1,35 million de patients par an. Au Brésil, selon le ministère de la Santé, il y a dix cas pour mille naissances vivantes, estimant à 29 000 le nombre d’enfants nés avec une cardiopathie congénitale par an et environ 6 % d’entre eux meurent avant d’avoir terminé un an de vie. Dans la présentation sévère de la maladie après la naissance, elle peut être responsable de 30 % des décès en période néonatale. Par conséquent, un diagnostic précoce est le facteur principal pour que l’enfant cardiaque puisse recevoir les soins appropriés et dans les délais nécessaires.

Site Internet: http://www.simposiofetalfloripa2022.com.br

Nihel Beranger

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