Politique de sécurité sociale de la CDU : Pas encore de grand pas en avant

Dans son nouveau programme de base, l’Union veut également aborder l’assurance retraite, maladie et dépendance. Les réformes des systèmes par répartition se font attendre depuis longtemps compte tenu du vieillissement de la population. La question de savoir si l’Union peut se résoudre à des solutions durables est toujours dans les étoiles.

Le 19 avril, le Handelsblatt a rendu compte des premières idées pour le nouveau programme fondamental de politique sociale de la CDU. Le jour de l’Ascension, la direction du parti veut en discuter au lac de Côme. L’âge légal de la retraite est donc à l’ordre du jour de l’assurance pension légale, tandis que l’assurance maladie légale devrait être davantage axée sur la responsabilité personnelle. Aussi prometteuses que paraissent les propositions, elles font douter que l’Union saute assez loin.

sécurité de la vieillesse

Pour l’assurance pension légale, une nouvelle augmentation de l’âge de la retraite après 2031 doit être discutée, entre autres. A l’avenir, l’âge de la retraite sera lié à l’espérance de vie : si l’espérance de vie augmente de trois ans, les assurés devront travailler un an de plus pour pouvoir percevoir leur pension deux ans de plus. C’est exactement l’inverse, car nous savons, d’après les calculs d’IW, que si un retraité standard a cotisé pendant 45 ans et perçoit une pension pendant 20 ans en moyenne, il lui faudrait en fait deux ans de plus pour travailler. Dans le cas contraire, les cotisants auraient à supporter une charge plus lourde.

Par ailleurs, la direction de la CDU veut rendre la retraite d’entreprise obligatoire pour les bas salaires, financée à parts égales par les salariés et les employeurs. Cette idée est irritante car, d’une part, la proposition entraîne des coûts de main-d’œuvre plus élevés pour les salariés qui optent pour des modèles à temps partiel pour des raisons familiales. D’un autre côté, les personnes à faible revenu pourraient être submergées financièrement. Que cela puisse aider à éviter le risque de pauvreté dans la vieillesse est une toute autre affaire, en particulier dans les ménages en couple.

Plus d’informations sur la réforme de la Sécurité vieillesse

Assurance maladie légale

Une évolution vers plus de responsabilité personnelle est annoncée pour les domaines de la santé et des soins.

  • Les frais de pratique doivent être réintroduits. C’est la norme en France depuis des années. Quelle que soit sa conception, elle ne résoudra guère à elle seule le problème des budgets plus serrés.
  • La proposition de financer les services non assurantiels par l’impôt plutôt que par les caisses d’assurance maladie, comme c’était le cas jusqu’à présent, atteint également ses limites. Car cela ne ferait pas qu’alourdir le budget fédéral. Il est également nécessaire de définir clairement et de limiter les prestations promises par l’assurance maladie et dépendance légale.
  • Après tout, le choix d’un tarif de médecin de famille devrait être plus intéressant à l’avenir. Avec ce tarif, les patients doivent d’abord consulter un médecin de famille, qui décide ensuite si et quel médecin spécialiste prendra en charge les soins ultérieurs. La CDU réfléchit par exemple à une contribution additionnelle moindre pour le tarif médecin généraliste. Cela nécessite avant tout une chose : une nouvelle image de soi des caisses d’assurance maladie obligatoires. Mais nous devons d’abord découvrir dans la compétition quel modèle d’approvisionnement est le plus efficace.

Cependant, l’intensification de la concurrence dans le système de santé signifie également que le droit à un financement global et solidaire des cotisations atteint ses limites. Après tout, quiconque accepte un modèle d’approvisionnement rentable aimerait être récompensé par une contribution moindre. En tout état de cause, les jeunes assurés doivent tenir compte du fait que non seulement le taux de cotisation à l’assurance maladie et dépendance par répartition augmentera régulièrement, mais qu’une part toujours plus importante de leur cotisation croissante alimentent la redistribution solidaire en faveur des assurés âgés. Pour que le principe de solidarité rencontre une adhésion durable, une limitation du financement par cotisations est nécessaire. Un deuxième pilier de financement, idéalement couvert par le capital, sera alors également nécessaire pour les thèmes de la santé et des soins. Mais jusqu’à présent, il n’en a pas été question.

Plus d’informations sur la réforme de l’assurance maladie et de l’assurance dépendance

Nihel Beranger

“Coffee addict. Lifelong alcohol fanatic. Typical travel expert. Prone to bouts of apathy. Internet pioneer.”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *