Seulement 15 au lieu de 42 postes ministériels : Macron veut gouverner en équipe réduite

Seulement 15 au lieu de 42 postes ministériels
Macron veut gouverner avec une petite équipe

Après la réélection de Macron, la tension monte en France quant à ce à quoi ressemblera le nouveau gouvernement. Le président est maintenant clair : le cabinet sera nettement plus petit. Au lieu des 42 ministres et secrétaires d’État précédents, il ne veut en nommer que 15 au maximum.

Le président français Emmanuel Macron vise un gouvernement beaucoup plus maigre après sa réélection que lors de son premier mandat. Le nouveau gouvernement ne devrait être composé que de 10 à 15 ministres, a rapporté la chaîne France Info, citant des sources gouvernementales. Certains de ces postes seront probablement nommés prochainement, et la nouvelle équipe gouvernementale devrait alors être complétée après les élections législatives de juin.

Le gouvernement actuel est composé de 42 ministres et secrétaires d’État. La future équipe devrait être composée de poids lourds qui s’attaquent aux questions centrales des retraites, de l’environnement, de l’éducation et de la santé. Un appareil gouvernemental tentaculaire doit être évité. Le cabinet précédent se réunira ce jeudi pour sa dernière réunion ordinaire sous la présidence de Macron. Comme de coutume après une élection présidentielle, la démission du gouvernement du Premier ministre Jean Castex est attendue dans les jours qui suivent.

Spéculations sur le futur premier ministre

La socialiste française bien connue Ségolène Royal pourrait imaginer une ascension au poste de Premier ministre à la tête du futur gouvernement Macron. Si on lui proposait le poste, elle y réfléchirait, a-t-elle déclaré à la chaîne BFMTV. « On ne rejette jamais Matignon », a-t-elle déclaré, faisant référence au nom de la résidence officielle du Premier ministre. Macron a nommé Royal ambassadeur en Antarctique en 2017, mais le poste a été révoqué en 2020 après avoir critiqué les plans du gouvernement. Macron n’ayant pu regagner l’Élysée qu’avec le soutien de l’électorat de gauche, on spécule sur la nomination d’un chef de gouvernement issu du camp de gauche. On dit aussi que Macron veut une femme comme Premier ministre.

Pendant ce temps, le camp fragmenté du parti de gauche français discute d’une composition commune pour les importantes élections législatives de juin. L’ancien candidat vert à la présidentielle Yannick Jadot a déclaré sur France Inter qu’il soutenait l’idée d’une fusion. Mais une telle coalition doit être ouverte. S’unir derrière l’homme politique de gauche Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième à l’élection présidentielle, ne fonctionnera pas.

Mélenchon espère une majorité parlementaire de gauche

Après son départ dès le premier tour de l’élection présidentielle il y a deux semaines, Mélenchon et son parti ont appelé les autres formations de gauche à sceller une alliance pour les élections législatives. Le programme de Mélenchon devrait être avant-gardiste. Jadot a maintenant déclaré que pour gagner, l’identité de tous les membres d’une telle coalition doit être préservée.

Les socialistes s’étaient également montrés ouverts à une alliance, mais avaient précisé que tous les partis devaient y être représentés. Les socialistes avaient obtenu un résultat historiquement médiocre à l’élection présidentielle avec leur candidate Anne Hidalgo. Cependant, ils sont encore bien représentés dans les régions.

Les élections législatives de juin détermineront l’orientation politique de la France. Pour pouvoir mettre en œuvre ses plans, Macron a besoin d’une majorité à l’Assemblée nationale. La gauche espère empêcher cela et limiter considérablement le pouvoir de Macron. Parce que le parlement peut renverser le gouvernement, Macron devrait mettre en place un gouvernement sans sa propre majorité qui soutiendrait également d’autres camps au parlement. Mélenchon espère que la gauche obtiendra elle-même la majorité à la chambre basse et qu’il sera ensuite nommé Premier ministre. Le camp de Macron et les partis de droite réfléchissent également actuellement à comment se positionner pour l’élection.

Nihel Beranger

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