Paris – Le président du Conseil européen, Charles Michel, a entériné mardi dernier à Paris les priorités de la France pour son semestre à la tête de l’Union européenne, qui consistent notamment à promouvoir une « souveraineté » communautaire en matière de défense et de sécurité, tout en saluant le « leadership » par Emmanuel Macron.

« Je suis convaincu que la présidence française va donner un coup d’accélérateur aux différentes questions communes », a déclaré Michel après un déjeuner de travail à l’Elysée avec Macron pour passer en revue l’agenda que Paris souhaite pour les mois à venir.

L’un des points épineux est le chemin vers la transition écologique et la définition des énergies propres, avec la ferme intention de Paris d’inscrire le nucléaire dans la taxonomie européenne. En ce sens, Michel a évité de prendre parti, reconnaissant qu’il y a « des angles différents » et a demandé d’attendre le rapport du groupe d’experts, tout en rappelant que d’autres institutions, comme le Parlement européen, doivent également prendre la parole.

Macron a réitéré son engagement en faveur du nucléaire, sans lequel, a-t-il dit, les engagements européens de réduction des émissions ne seront pas tenus.

Dans le même temps, le président français a exigé une modification du système de fixation des prix de l’énergie, désormais marqué par des taux marginaux, et opté pour des contrats pluriannuels.

La construction d’un « nouveau paradigme » de croissance, l’une des propositions fortes du semestre français à la tête de l’UE, doit s’appuyer sur la révolution numérique, sur l’agenda climat, qui vise à faire de l’Europe en 2050 le premier continent avec zéro émission nette de gaz à effet de serre et dans la cohésion de la politique étrangère et de sécurité, a déclaré Michel.