150 nouveaux réacteurs pour sortir de leur dépendance à l’énergie et au CO2

Pékin a son propre plan pour réduire les émissions de carbone d’ici 2050 : installer plus de 150 nouveaux réacteurs nucléaires dans les 15 prochaines années. C’est plus de centrales nucléaires qu’il n’en a été construit dans le monde au cours des 35 dernières années.

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Selon le journaliste de Bloomberg, Dan Murtaugh, La Chine a longtemps cru que l’énergie nucléaire était essentielle pour atteindre l’objectif fixé par le président Xi Jinping de devenir une économie neutre en carbone d’ici le milieu du siècle. En plus de l’engagement envers les autres énergies renouvelables, l’énergie nucléaire est devenue stratégique.

Selon une évaluation menée l’année dernière par des chercheurs de l’université Tsinghua, la Chine veut remplacer la majorité de ses 2 990 générateurs de charbon pour une énergie propre d’ici 2060. Pour cela, il a l’énergie éolienne et solaire comme principales sources d’énergie dans le pays. Et le nucléaire, plus cher pour ses coûts de production mais aussi plus fiable, occupera une troisième place.

Un homme pêche à côté de la centrale nucléaire de Sizewell au Royaume-Uni. (Reuters)

La Chine estime qu’ils pourraient ainsi éviter environ 1 500 millions de tonnes d’émissions carbone par an, plus que le Royaume-Uni, l’Espagne, la France et l’Allemagne réunis.

Pékin n’a pas donné d’indices sur le type de réacteurs qu’il envisage d’installer, mais le pays asiatique a investi dans la technologie nucléaire d’autres pays comme le Royaume-Uni. En même temps, vos scientifiques développent les leurs, comme le Hualong One, opérant dans la province du Fujian, ou le premier réacteur nucléaire au thorium au monde que nous avons vu ici à Novaceno il y a quelques mois.

Photo : A. Réacteur nucléaire au thorium vu d'en haut.  (Reuters)
La Chine va lancer le premier réacteur nucléaire au monde sans uranium

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Le gouvernement chinois garde secrets les coûts de production, mais BloombergNEF et la World Nuclear Association estiment que la Chine peut construire des centrales pour environ 2 500 à 3 000 dollars le kilowatt, soit près d’un tiers de moins que d’autres projets récents aux États-Unis et en France. Ainsi, pour atteindre son objectif de 147 gigawatts d’ici 2035, on parlerait d’un coût compris entre 370 000 et 440 000 millions de dollars.

Les autres pays ne font pas confiance

Comme indiqué BloombergBien que la Chine soit capable de développer des réacteurs nucléaires plus rentables et plus sûrs, le reste des pays ils ne voient pas tout à fait leur technologie d’un bon œil.

Le gouvernement américain a mis CGN sur liste noire pour le vol présumé de technologie militaire. Au Royaume-Uni, ils ne sont pas non plus dignes de confiance et cherchent un moyen d’exclure la société nucléaire chinoise du développement du nouveau réacteur Sizewell, qui aurait la capacité de générer 3 200 MWe d’électricité. Le député des ‘Tories’, Iain Duncan Smith, est allé jusqu’à déclarer que : « L’énergie nucléaire est fondamentale pour notre électricité, et nous ne pouvons pas faire confiance aux chinois. « 

Ni le Royaume-Uni ni les États-Unis ne font confiance à la Chine. (Reuters)

Parmi les pays qui travaillent déjà avec la Chine se trouve le Pakistan, qui possède déjà cinq réacteurs chinois depuis près de trois décennies. Et, selon Bloomberg, il a conclu, bien que non conclu, des accords avec l’Égypte ou le Kenya, tandis que la Roumanie a annulé la construction de réacteurs chinois et a choisi d’acquérir ceux de technologie américaine.

La Chine, comme la Russie, n’a pas participé au sommet sur le climat qui se tient ces jours-ci, la COP26 qui s’est tenue à Glasgow, en Écosse. Le pays asiatique, le pays qui émet le plus de CO₂ au monde, a son propre agenda et ses propres solutions dont l’énergie nucléaire est l’un des piliers. Quoi qu’en disent les autres pays, La Chine est prête à exécuter son plan. Et il va le faire à toute vitesse.


Nihel Beranger

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