Migrants, UE : feu vert à de nouvelles sanctions contre la Biélorussie

Merkel à Loukachenko, une aide humanitaire aux migrants nécessaire

La Chancellerie de Berlin a également annoncé la conversation téléphonique entre Angela Merkel et Alexandre Loukachenko : l’appel téléphonique a abordé « la situation difficile à la frontière entre la Biélorussie et l’Union européenne et le besoin d’aide humanitaire pour les réfugiés et les migrants sur place ». note du porte-parole Steffen Seibert Merkel et Loukachenko se sont mis d’accord sur la volonté « de poursuivre l’échange sur ces questions », conclut le communiqué.

Loukachenko : prêt à renvoyer les migrants dans leur patrie

Les tensions entre Bruxelles et le gouvernement de Minsk ont ​​explosé après que la Biélorussie a été accusée de transporter des centaines de migrants en provenance du Moyen-Orient avec la Pologne, les exhortant à traverser les frontières avec l’UE. L’initiative, démentie par le gouvernement biélorusse, est considérée comme une revanche du président Alexandre Loukachenko contre « l’ingérence » de Bruxelles dans sa politique intérieure, visée par les dirigeants européens pour ses dérives autoritaires. La Pologne, dirigée par le Premier ministre nationaliste Mateus Morawiecky, a demandé à l’UE de financer la construction d’un mur qui « défend » ses frontières de l’afflux de migrants étrangers. Les dirigeants communautaires se sont divisés sur l’hypothèse, trouvant une convergence sur les sanctions contre le dirigeant biélorusse.

Loukachenko continue de faire valoir que son exécutif « ne veut pas de conflit à la frontière » et que les autorités biélorusses font tout leur possible pour empêcher l’accumulation de réfugiés à la frontière. Le pays, a-t-il ajouté, est prêt à renvoyer les migrants dans leur patrie, « mais ils ne veulent pas rentrer ». Auparavant, Loukachenko avait menacé de bloquer le flux de gaz naturel de Russie vers l’Europe en bloquant le gazoduc qui passe à l’intérieur de ses frontières.

Bosnie, perspective de l’UE si elle reste unie

Le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère a ensuite évoqué les autres zones de crise, de la Bosnie à l’Ukraine en passant par le Mali. Précisément en référence à la république des Balkans qui connaît une éventuelle nouvelle crise grave, avec des pressions séparatistes de la composante serbe de Bosnie, Josep Borrell a souligné à quel point « la perspective de l’UE reste mais doit rester unie ». Tournant plutôt son regard sur la situation en Ukraine, le représentant de l’Union a qualifié d' »inquiétant » le fait que « les troupes russes laissent du matériel s’entasser aux frontières ».

Adhésion de la Macédoine du Nord et de l’Albanie

Le haut représentant pour la politique étrangère de l’UE a également indiqué qu’il souhaitait que la conférence intergouvernementale pour l’adhésion à l’UE de la Macédoine du Nord et de l’Albanie débute d’ici la fin de la présidence slovène du Conseil de l’UE, c’est-à-dire avant le 31 décembre.
« Même si nous n’en avons pas parlé aujourd’hui, nous voulons voir la première conférence intergouvernementale avec la Macédoine du Nord et l’Albanie dès que possible, peut-être même avant la fin de cette présidence, ne pas le faire aura un impact négatif sur la visibilité de l’UE dans toute la région de l’UE », a déclaré Borrell.

Nihel Béranger

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