1 sept. 2021 – 14h51
Le conflit réside dans les droits que la société américaine doit payer aux éditeurs de presse française pour le contenu (fragments d’articles, photos, vidéos, infographies, entre autres) qui apparaissent sur les pages de résultats lorsque l’utilisateur effectue une recherche.
La société américaine Google a fait appel mercredi de l’amende de 500 millions d’euros (590 millions de dollars) que la France lui a infligée pour ne pas avoir négocié de « bonne foi » l’application des droits voisins, qui sont versés aux rédacteurs de presse.
« Nous sommes en désaccord sur certains éléments juridiques et nous considérons que le montant de l’amende est disproportionné par rapport aux efforts que nous avons mis en place », a déclaré Sébastien Missoffe, directeur général de Google en France, dans un communiqué.
L’Autorité française de la concurrence a infligé mi-juillet la première amende d’un régulateur de l’Union européenne (UE) sur les droits voisins depuis l’adoption par le bloc d’une directive en 2019, que la France a rapidement transposée.
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Le régulateur a également ordonné à Google de présenter « une offre de rémunération pour l’utilisation actuelle de ses contenus protégés » aux éditeurs et agences de presse, sous peine d’amendes « allant jusqu’à 900 000 euros (1,06 million de dollars) par jour de retard ».
« Nous reconnaissons les droits voisins et restons déterminés à signer des accords en France », a souligné Missoffe.
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Le géant de l’internet a également expliqué avoir pris des initiatives pour répondre aux demandes de l’Autorité, comme « élargir » son offre « à plus de 1 200 éditeurs de presse ».
Le conflit réside dans les droits que la société américaine doit verser aux éditeurs de presse française sur les contenus (fragments d’articles, photos, vidéos, infographies) qui apparaissent sur les pages de résultats lorsque l’internaute effectue une recherche.
Google était initialement réticent à ces « droits liés au droit d’auteur » et a tenté de contraindre les éditeurs à lui donner le droit d’utiliser leur contenu gratuitement, considérant qu’ils facturaient déjà suffisamment les visites qu’il générait sur leurs pages web.
Face à leur refus de négocier les rémunérations, des rédacteurs de presse et des agences de presse, comme l’Agence France-Presse (AFP), se sont tournés fin 2019 vers l’Autorité de la concurrence pour « abus de position dominante ».
En avril 2020, l’Autorité a imposé à Google des « mesures d’urgence », c’est-à-dire l’obligation de négocier « de bonne foi » une rémunération aux rédacteurs de presse, mais en septembre de la même année, ils se sont à nouveau tournés vers le régulateur, considérant que l’entreprise était ne pas respecter ses obligations.
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