La justice française perquisitionne les bureaux de McKinsey

Affiche électorale d’Emmanuel Macron

En France, entre autres, ce motif a été retrouvé. Les critiques accusent l’ancien et le nouveau président de permettre aux cabinets de conseil d’exercer trop d’influence sur le gouvernement.

(Photo : AP)

Paris La justice française a perquisitionné les bureaux du cabinet de conseil McKinsey à Paris dans le cadre d’enquêtes fiscales. Il s’agit du soupçon de recel de fraude fiscale grave, a précisé le procureur financier. McKinsey, à son tour, a déclaré que les enquêteurs du parquet financier « se sont rendus » mardi dans l’agence de l’avenue des Champs-Élysée dans la capitale française.

La société a souligné qu’elle « coopérait pleinement » avec les autorités françaises et a nié les allégations : « McKinsey confirme que la société respecte les règles fiscales et de sécurité sociale applicables en France », indique le communiqué.

Le parquet financier a ouvert fin mars une enquête préliminaire pour fraude fiscale présumée. Dans un rapport d’enquête parlementaire, le cabinet de conseil a été accusé d’avoir évité de payer l’impôt sur les sociétés en France de 2011 à 2020.

Même alors, McKinsey a résisté à cette représentation. En réponse au rapport parlementaire, la société a indiqué en mars qu’une de ses succursales avait acquitté l’impôt sur les sociétés en France pendant au moins six ans au cours de la période en question. Au total, McKinsey a payé plus de 422 millions d’euros d’impôts et de cotisations sociales en France entre 2011 et 2020, ce qui représente près de 20 % des ventes.

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Le rapport a été rédigé par une commission du Sénat, la deuxième chambre du parlement français. Les auteurs ont critiqué l’augmentation des dépenses d’expertise externe et une influence croissante des cabinets de conseil sur le travail du gouvernement sous le président Emmanuel Macron. McKinsey en a particulièrement profité.

Les dépenses publiques en contrats avec des consultants externes ont plus que doublé entre 2018 et 2021 pour atteindre un record de plus d’un milliard d’euros. Les sénateurs ont également critiqué le manque de transparence dans le processus d’appel d’offres. L’opposition a utilisé le rapport lors de la campagne électorale présidentielle française pour attaquer Macron, l’accusant d’être un « président des riches ».

Suite: La France obtient sa deuxième femme Premier ministre – Macron nomme Élisabeth Borne

Nihel Béranger

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