Les soi-disant Vagnerites se battent en Afrique dans plusieurs pays. En Libye, par exemple, ils aident le général Khalifa Haftar, mais ils sont aussi au Soudan, en Centrafrique ou au Mozambique. Le gouvernement du désert du Mali négocie désormais avec cette armée privée, que les organisations à but non lucratif accusent de crimes de guerre. Les Vagnerians ont des liens étroits avec le régime de Vladimir Poutine, mais il refuse de les envoyer sur les champs de bataille du monde entier.
Le pays au milieu du Sahara a connu deux coups d’État l’année dernière, dont le dernier a eu lieu en mai de cette année. Bamako est désormais dirigée par une junte militaire, qui envisage une famille vagnérienne pour la protéger des djihadistes et autres opposants. Il existe un certain nombre de groupes islamistes au Mali, les plus puissants étant la branche sahraouie d’al-Qaida ou l’organisation Ansar Dine.
Cependant, la France n’aime pas l’idée des Maliens de se mettre d’accord avec les Russes, qui disposent de 5.100 soldats dans la région dans le cadre de l’opération Barkhane. Des soldats suédois ou estoniens participent également à l’opération. Les Tchèques travaillent également au Mali, mais ils servent dans la mission EUTM, qui coopère avec Barkhane.
La ministre de la Défense Florence Parly et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian ont clairement fait savoir aux dirigeants maliens que s’ils étaient d’accord avec la famille Vagner, les troupes françaises se retireraient du pays. Selon Le Drian, l’implication de ce groupe serait « incompatible avec la présence française ». Le ministre a déclaré aux membres de la commission des affaires étrangères du Parlement. Il a ajouté que la présence de mercenaires russes serait inacceptable pour « les autres partenaires sahéliens et internationaux ».
Le Drian a évoqué les violences et les crimes des Vagnerites en Syrie et en République centrafricaine, notant que leur implication au Mali ne pouvait pas contribuer à résoudre le conflit là-bas.
« Si les autorités maliennes concluaient un accord avec Vágner, ce serait extrêmement préoccupant et en contradiction avec l’action de la France dans la région », a ajouté Parly, qui s’est adressé à la commission parlementaire de défense.
Des négociations avec la famille Vágner ont été admises dans un entretien à l’AFP par le ministre malaisien de la Défense, qui a évoqué une « diversification des relations pour assurer la sécurité du pays ». Il a toutefois souligné que le gouvernement n’avait encore rien signé.
Selon des sources quotidiennes Le Figaro le gouvernement malien négocie avec les Vagneriens pour déployer un millier d’hommes. Un pays africain pourrait payer en accédant à ses gisements miniers là-bas. Si un tel scénario se produisait, il serait probablement suivi du départ rapide des troupes françaises vers le Niger voisin. De même, les États-Unis, avec lesquels les Français coopèrent dans la persécution des chefs djihadistes au Sahel, cesseraient probablement d’être impliqués au Mali.
La France compte désormais 5 100 soldats impliqués dans des opérations antiterroristes au Sahel. Le président Emmanuel Macron a annoncé en juin que le gouvernement les retirerait progressivement et que la mission devrait se terminer prochainement. Quand, ce n’est pas encore certain, mais il y a des spéculations sur le premier semestre de l’année prochaine.
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