Les crises agricoles en France coûtent de plus en plus cher

Le changement climatique, les maladies animales et les crises politiques ont considérablement augmenté le coût du soutien gouvernemental aux agriculteurs français ces dernières années.

Mardi 5 mars 2024, 5h30

Temps de lecture : 2 minutes

En France, les dépenses destinées à faire face aux crises du secteur agricole ont récemment augmenté de façon spectaculaire. C’est ce que montre une analyse publiée par l’Institute for Climate Economics.

Ainsi, l’État français a dépensé plus de 2,1 milliards d’euros en 2022 pour soutenir les agriculteurs dans un contexte d’événements climatiques extrêmes, d’effets de maladies animales et de bouleversements liés aux crises politiques et sanitaires.

Selon l’analyse, en 2021, les dépenses concernées s’élevaient à environ 900 millions d’euros. Entre 2013 et 2020, le seuil annuel de 500 millions d’euros n’a pas été atteint une seule fois, et ce n’est qu’en deux ans qu’il a fallu lever sensiblement plus de 250 millions d’euros.

Selon l'institut, il s'agit de montants minimaux car les dépenses de personnel et les coûts au niveau européen et local ne peuvent pas être pris en compte. À cela s’ajoutent les dépenses liées aux mesures de prévention et de surveillance, qui se sont élevées à 453 millions d’euros en 2022. Selon le groupe de réflexion, ce poste reflète principalement l’augmentation des subventions à l’assurance récolte et des subventions aux investissements d’adaptation à la protection du climat à partir de 2018.

Tendance inquiétante

Selon le bilan de l'institut, la tendance observée est inquiétante. Avec la production agricole, l’équilibre dans la répartition des ressources publiques est également sous pression. L’État est de plus en plus contraint d’indemniser les dommages non assurés. Dans le même temps, les efforts requis pour faire face aux crises en termes de personnel augmentent.

Du point de vue de l'institut, l'évolution vers des modèles économiques plus durables est également remise en question. L’indemnisation des dommages risque de se faire au détriment du financement d’importantes mesures de transformation. Selon les chiffres de l'analyse, l'État français a dépensé en 2022 un montant correspondant à environ 40 % du budget du ministère de l'Agriculture pour faire face aux crises agricoles.

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Nihel Béranger

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