Les grèves des travailleurs des raffineries en France se sont propagées

VLes agents de sécurité se tiennent les jambes écartées devant les pompes à essence. Le locataire de la station-service de Nanterre, en banlieue parisienne, l’a embauchée au pied levé. Ils ne peuvent pas raccourcir la file d’attente des automobilistes, mais au moins ils maintiennent l’ordre. « C’était le chaos ici », gémit Mehdi, l’employé derrière la caisse. Il parle de gens qui se grondent dans la lutte pour l’essence rare et remplissent des bidons malgré une interdiction, de tentatives de dépassement et de dommages corporels parce qu’un conducteur agacé ne voulait pas être disputé pour une place dans la file d’attente.

C’est calme le jeudi, seulement il n’y a pas de carburant diesel. La plupart des gens savent. Des applications telles que « Gasoil now » ou « Essence & Co » sur les téléphones mobiles facilitent la recherche de carburant. Un site Web du gouvernement est également constamment mis à jour et indique quelles stations-service ont été approvisionnées. Un bon tiers des stations-service étaient fermées jeudi faute de réserves. La radio RTL, pour qui il n’y a qu’un seul sujet : l’escalade du conflit dans le secteur de l’énergie, joue sur les haut-parleurs de la billetterie de Nanterre grèves dans les raffineries et la pénurie de carburant. « La situation est tout simplement insupportable pour nos compatriotes », a déclaré à la radio le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Le pompiste Mehdi acquiesce, mais gronde ensuite : « Mais que fait le gouvernement pour mettre fin au conflit ? »

Nihel Béranger

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