« L’UE entière pourrait ressembler à Lampedusa » : pourquoi la France et la Pologne la bloquent

Le ministre français de l’Intérieur, Darmanin, a déclaré que son pays adoptait une position ferme contre l’immigration irrégulière. Mais Paris est prêt à aider l’Italie à expulser les migrants illégaux.

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La France n’acceptera pas les migrants de Lampedusa. Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darman, a déclaré à la chaîne de télévision française TF1. Son pays adopte une position stricte contre la migration irrégulière.

Le cas des demandeurs d’asile, par exemple pour des raisons politiques, est bien entendu différent, reconnaît Darmanin. « Si des personnes ont droit à l’asile si elles sont persécutées sexuellement, politiquement ou religieusement, c’est bien sûr le devoir de la France, comme des autres pays européens, de les accepter », a-t-il reconnu.

Cependant, ce n’est pas le cas de la majorité des personnes arrivées à Lampedusa.

60% des personnes arrivées à Lampedusa sont originaires de pays francophones

Peu auparavant, lors d’une courte visite à Rome, Darmanin avait assuré que la France aiderait l’Italie à renvoyer les personnes vers les pays avec lesquels Paris entretient de bonnes relations diplomatiques.

Selon Darmanin, 60 % des personnes arrivées à Lampedusa provenaient de pays francophones comme la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Sénégal et la Tunisie.

En fait, plusieurs pays de l’UE se sont prononcés contre l’acceptation de migrants en provenance d’Italie.

Le gouvernement polonais a adopté mardi une résolution en réponse au « plan en 10 points pour Lampedusa » proposé par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.

Lampedusa est un avertissement

Le Premier ministre Mateusz Morawiecki a souligné qu’il souhaitait envoyer un signal d’alarme clair. « Lampedusa est un tel avertissement. Toute l’Europe, l’Union européenne dans son ensemble, pourrait ressembler à Lampedusa si nous commettons les mêmes erreurs et copions les mêmes mécanismes proposés par la Commission européenne. » La redistribution des migrants est un encouragement à la traite des êtres humains.

Von der Leyen a assuré la Première ministre italienne Giorgia Meloni du soutien de Bruxelles lors de sa visite à Lampedusa et a présenté un plan d’urgence pour faire face à la crise des réfugiés, qui comprend une distribution volontaire vers d’autres États de l’UE.

La semaine dernière, plusieurs milliers de migrants en bateau ont atteint l’île méditerranéenne. Le centre d’accueil initial était parfois extrêmement surpeuplé.

Nihel Béranger

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