Le président de la France, Emmanuel Macron, a indiqué ce samedi que le pays menait des discussions préliminaires avec le Talibans sur la situation humanitaire en Afghanistan et l’évacuation possible d’un plus grand nombre de personnes.

Macron, s’exprimant à Bagdad où il participait à un sommet avec plusieurs dirigeants du Moyen-Orient, a déclaré que la France était également en discussion avec le Qatar sur la façon dont elle pourrait rétablir une voie pour les évacuations d’Afghanistan, bien que rien ne soit encore clair.

« Nous avons commencé à avoir des discussions, qui sont très fragiles et préliminaires, avec les talibans sur les opérations humanitaires et la capacité de protéger et de rapatrier les Afghans en danger », a déclaré Macron lors d’une conférence de presse.

Les forces militaires américaines, qui ont sécurisé l’aéroport de Kaboul, devraient se retirer d’ici mardi à la date limite fixée par le président Joe Biden.

Le gouvernement français a déclaré vendredi qu’il avait achevé son opération d’évacuation de Kaboul conformément à ce calendrier, mais qu’il continuerait d’aider toute personne ayant besoin de protection à sortir d’Afghanistan.

Macron a également affirmé que la France maintiendrait des troupes en Irak dans le cadre d’opérations antiterroristes aussi longtemps que le gouvernement irakien en aurait besoin, que les États-Unis décident ou non de se retirer. « Peu importe ce que décideront les Américains, nous maintiendrons notre présence pour lutter contre le terrorisme en Irak », a-t-il déclaré.

approche commune

Le Premier ministre britannique Boris Johnson et la chancelière allemande Angela Merkel ont discuté samedi de la situation en Afghanistan et ont convenu que l’aide internationale et une approche commune du G7 vis-à-vis du futur gouvernement afghan sont nécessaires.

« Le Premier ministre et la chancelière ont décidé de travailler, avec le reste du G7, à l’élaboration d’une feuille de route pour traiter avec tout nouveau gouvernement afghan discuté lors de la réunion des dirigeants de la semaine dernière », a déclaré le bureau de Johnson dans un communiqué.

« Le Premier ministre a souligné que toute reconnaissance ou discussion avec les talibans doit être conditionnée à un passage sûr pour ceux qui souhaitent quitter le pays et au respect des droits de l’homme », a ajouté le communiqué britannique.

Merkel s’est également entretenue avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte. Son bureau a déclaré que Merkel, Johnson et Rutte ont convenu que la priorité absolue était toujours d’organiser l’évacuation des citoyens, des travailleurs de soutien locaux et des Afghans ayant besoin de protection.