Trois ambassadeurs soudanais en Europe ont annoncé aujourd’hui leur démission, condamnant le coup d’État militaire de lundi (25.10.) et affirmant que les ambassades « appartiennent au peuple soudanais », a annoncé le ministère de l’Information sur Facebook.
« Nous nous alignons pleinement sur l’opposition héroïque suivie à travers le monde et proclamons les ambassades du Soudan en France, en Belgique et en Suisse comme les ambassades du peuple soudanais et de sa révolution », ont écrit les ambassadeurs Omar Bechir Maniss, Abderrahim Ahmed Khalil et Ali Ibn Abi Taleb Abderrahman. al-Gendi.
Le président du Conseil souverain soudanais, la plus haute puissance dans le processus de transition au Soudan, le général Abdel-Fattah al-Burhan, a dissous le gouvernement et le conseil lundi, quelques heures après que l’armée a arrêté le Premier ministre.
Al-Burhan a déclaré ce mardi (26.10), lors d’une conférence de presse à Khartoum, que le Premier ministre déchu est chez lui, que « personne ne l’a kidnappé ou agressé », et « quand la situation se calmera et que la paix règnera, il rentrera à la maison ».
Al-Burhan a lu ce lundi (25.10) une déclaration à la télévision publique soudanaise, dans laquelle il a annoncé l’instauration d’un état d’urgence dans tout le pays parmi un ensemble de neuf points, qui comprenait la dissolution du gouvernement et du Conseil souverain, comme ainsi que la suspension de plusieurs articles du document constitutionnel qui a jeté les bases de la transition après le renversement d’Omar el-Béchir en avril 2019.
Condamnation de l’ONU ou coup d’État militaire
Le secrétaire général des Nations unies (ONU), António Guterres, a condamné le coup d’État militaire et appelé à la « libération immédiate » du Premier ministre, notant qu' »il est nécessaire de garantir le plein respect de la charte constitutionnelle pour que la transition politique , durement gagné, sois protégé ».
La Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a également condamné le coup d’État, appelant les militaires à « respecter l’ordre constitutionnel (…) et à se retirer de la rue ».
L’Union européenne était également « très préoccupée » par l’annonce d’un coup d’Etat au Soudan et a appelé à la « libération rapide » des dirigeants civils du gouvernement, ainsi qu’au rétablissement « urgent » des communications dans le pays.
L’Union africaine (UA) a appelé à une « reprise immédiate » du dialogue au Soudan, par l’intermédiaire du président de l’organe exécutif de l’organisation, Moussa Faki Mahamat, qui a déclaré avoir appris « avec une profonde consternation les graves développements » dans le pays.
Les États-Unis d’Amérique, l’Allemagne et la France, entre autres pays, ont également condamné le coup d’État et demandé la libération des dirigeants civils soudanais.
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