Demonte, le pont Olla, la vallée de Stura.
Une route nationale, la 21, celle du Colle della Maddalena, qui mène en France gratuitement. Siegfried Ranucci.
Le service, intitulé « L’eau plate ruine les ponts », a été tourné en août dernier. C’est de Chiara De Luca.
Le journaliste s’est entretenu avec Marco Gabusi, conseiller régional aux transports, Ezio Barp, l’un des citoyens les plus actifs, président du registre provincial des techniciens en prévention, Angelo Gemelli, chef d’Anas Piemonte, Angelo Giverso, après des années maintenant ancien maire de Vinadio, loris emanuel, président de l’Union du Montana, Ivo Pavan, chimiste et hygiéniste industriel, Ivo Riccardi par Arpa Piemonte, Claudio Vallauri, technicien municipal à Gaiola, Paul Bottero, maire de Gaiola, Gianluca Padovan, président de l’Association de Spéléologie de Milan.
Il a également donné la parole aux camionneurs et à de nombreux habitants du quartier.
De Luca a raconté le désespoir des citoyens de la vallée et en particulier de ceux de Demonte. Leur pays, d’une grande valeur historique et architecturale, est traversé par environ 1000 camions chaque jour. Ici, le niveau de pollution et la présence de poussières dues aux rejets des véhicules en transit sont égaux à ceux de Turin. Substances cancérigènes.
Mais ici, nous parlons d’une vallée, d’un village de montagne, pas d’un centre urbain. A Demonte, le passage des camions est continu et il y a aussi des problèmes avec la stabilité des maisons. Des maisons qui ne valent plus rien et qui, même si on veut en sortir, sont invendables.
La moitié des camions vont charger à l’usine de Fonti di Vinadio, l’une des plus grandes usines d’embouteillage d’eau au monde. La société, qui a remercié Report d’avoir soulevé la question, paie les redevances de concession minière de 2 millions d’euros par an, contre environ 250 millions de revenus.
Moins de 1% pour ce qui devrait être un bien public. L’entreprise se défend, soulignant, en effet, que tous les camions ne sont pas dirigés vers l’usine. Et d’ajouter que les autorités locales ne prennent pas de décisions et continuent de se quereller.
Un service complet, qui touche aux points que les journaux locaux traitent depuis des années. Le pont Olla, à Gaiola, avec les nombreux doutes sur sa sécurité et sa stabilité. Avec les interventions menées jusqu’ici par Anas, qui ne rassurent pas le maire.
Enfin, la variante, attendue depuis des décennies et bloquée car son passage implique le forage de la colline du Podio, où se trouvent les vestiges souterrains de la Forte della Consolata. Mais sont-ils vraiment des ruines ? Pourquoi les travaux ont-ils été bloqués par le ministère du Patrimoine culturel, alors que les 50 millions d’euros ont déjà été alloués pour les travaux ?
Parce qu’ils ne seraient pas des ruines, comme il le fait remarquer Gianluca Padovan, président de l’Association de Spéléologie de Milan.
D’une part, un patrimoine architectural à protéger, d’autre part les intérêts d’une entreprise historique et vitale pour l’économie du territoire et, entre les deux, la santé et la sécurité des citoyens.
Mais comment s’en sortir ? Et à qui revient la responsabilité, étant donné que la situation perdure depuis des décennies ? La suggestion vient du conducteur, qui cite le cas d’une petite ville de Pologne, également otage du passage de centaines de camions.
Le pays a eu recours à Cour européenne des droits de l’homme, qui a condamné les organes de l’Etat parce qu’ils ne garantissaient pas le respect d’un droit : le droit au logement. La violation, selon la Cour, ne se produit pas, en effet, uniquement lorsqu’une personne pénètre, mais également lorsque des bruits et des émissions nocives pénètrent.
Une phrase qui pourrait créer un précédent, sur laquelle Demonte et toute la vallée pourraient s’appuyer.
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