Voir les données sur la pédophilie dans l’Église catholique de France en 5 numéros – Actualités

La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) calcule que plus de 216.000 mineurs ont été victimes de prêtres et religieux depuis 1950 en France, l’une des principales conclusions du rapport sur le sujet publié mardi (5). Voir les détails du document en 5 chiffres :

Au moins 216 000 victimes

Au moins 216.000 mineurs ont été directement agressés par des prêtres, des diacres et des religieux en France entre 1950 et 2020, selon une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) demandée par Ciase.

La commission présidée par Jean-Marc Sauvé explique cependant que, si l’on prend en compte les laïcs liés aux institutions de l’Église catholique, le le nombre passe à 330 000 victimes en sept décennies.

Sur la base d’une enquête auprès de 28 000 personnes, l’étude Inserm révèle que plus de 5,5 millions de personnes ont été agressées sexuellement en France alors qu’elles étaient mineures : 14,5 % de femmes et 6,4 % d’hommes.

« L’Église catholique est, sans parler de la famille et des amis, le milieu où la prévalence des violences sexuelles est la plus élevée », affirme le rapport Ciase. Les abus dans l’Église, y compris les laïcs, représenteraient 6% du total.

Après l’appel à témoins, la Commission Sauvé a reçu 6 471 signalements – 3 652 par téléphone, 2 459 courriels et 360 lettres. Au total, il a réussi à interviewer 250 victimes d’abus sexuels au cours de son enfance.

3 mille agresseurs

Le nombre d’agresseurs masculins, y compris les prêtres et les religieux, varierait de 2,9 mille à 3,2 mille, qui représente 2,5% et 2,8% des 115 000 qui ont rejoint l’Église au cours des 70 dernières années en France, détaille le rapport.

« C’est une estimation minimale », basée sur le recensement et l’analyse des archives de l’Église, de la Justice, de la Police judiciaire et de la presse, ainsi que sur des témoignages, a précisé Jean-Marc Sauvé.

45 recommandations

Les 45 recommandations établies par la Commission Sauvé concernent différents domaines : du moment de l’audition des victimes à la réforme du droit canon, en passant par la reconnaissance, par l’Église, de sa responsabilité « systémique » dans les faits.

Les spécialistes souhaitent également que l’Église reconnaisse sa « responsabilité civile et sociale », en plus de la responsabilité « pénale et civile » des agresseurs, dans la période analysée et crée des mécanismes de reconnaissance des victimes, tels que des cérémonies publiques, des messes ou des mémoriaux. .

En plus d’empêcher les personnes impliquées dans des abus sexuels de travailler avec des mineurs et d’étudier comment éviter de nouveaux cas, Ciase demande aux autorités ecclésiastiques de préciser que le secret des aveux ne couvre pas ces crimes, qui doivent être signalés aux tribunaux.

Une autre proposition est d’apporter une meilleure assistance aux victimes, ce qui comprendrait la création d’une ligne téléphonique pour les plaintes, ainsi que l’analyse de la possibilité, déjà évoquée dans le Synode amazonien, de commander des hommes mariés.

En ce qui concerne le sacerdoce, le rapport propose un bilan psychologique avant l’entrée au séminaire et la formation des prêtres. Une autre recommandation est de renforcer la présence des laïcs et des femmes dans la prise de décision de l’Église.

presque mille jours ouvrables

Débutée le 8 février 2019, l’enquête de la Commission Sauvé a fonctionné pendant 970 jours jusqu’à la présentation du rapport demandé par la Conférence épiscopale (CEF) et la Conférence des religieux de France (Corref).

Outre Sauvé, ancien vice-président du Conseil d’État, les 21 autres membres de la commission indépendante comprennent des sociologues, des historiens, des avocats, des théologiens et des psychologues, entre autres. Au total, il y avait 12 hommes et 10 femmes, non rémunérés.

Le rapport de plus de 2 000 pages s’articule selon trois axes : « faire la lumière » sur le nombre de cas ; « révéler le côté obscur » pour établir un diagnostic des faits ; et « dissiper les ténèbres » pour traiter les victimes actuelles et empêcher de nouvelles attaques.

16,4 millions de BRL

Ciase calcule le coût total de la préparation du rapport à 3,8 millions d’euros (environ 24 millions de R$), sans compter le montant du travail bénévole effectué par ses membres.

Le coût effectif pour les institutions qui ont demandé le rapport, CEF et Corref, s’est élevé à 2,6 millions d’euros (16,4 millions de R$), un montant principalement consacré à la préparation des rapports demandés aux centres d’enquête et de convocation des victimes.

Le rapport explique que les Conférences épiscopale et religieuse ont fourni les ressources financières nécessaires, mais sans le droit de contrôler l’adéquation des dépenses, au-delà de leur régularité et de leur exactitude.

Nihel Béranger

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