Les syndicats français se préparent pour la grande grève nationale de jeudi. Il y avait déjà des marches de protestation ce mardi, par exemple dans la ville portuaire de Marseille.

L’objectif affiché est d’amener le pays à une paralysie totale en signe de protestation contre la réforme des retraites envisagée par le gouvernement. Pour beaucoup de Français, c’est un chiffon rouge.

Pas d’autre choix

La réforme voulue par le président Macron prévoit de relever l’âge de la retraite de 62 à 64 ans et de supprimer les réglementations particulières existantes pour certaines catégories professionnelles.

Il n’y a pas d’autre choix, a soutenu la Première ministre Élisabeth Borne lors de la présentation de la réforme à l’Assemblée nationale la semaine dernière.

« Le nombre d’actifs par rapport au nombre de retraités est en baisse. En 2005, il y avait deux actifs pour un retraité. Aujourd’hui c’est 1,7 et demain c’est 1,5. Il faut donc rétablir l’équilibre de notre système de retraite. »

68% contre la réforme des retraites – mais seulement 51% soutiennent le 1er grand jour de lutte

Pour Macron, la réforme est une promesse de campagne et le projet le plus important de son second mandat. Sa mise en œuvre dépendra de l’appui des conservateurs à l’Assemblée nationale. Et l’ampleur des manifestations de rue. La journée de grève nationale est un avant-goût.

Selon un sondage Ifop dimanche dernier, 68% des personnes interrogées sont contre la réforme des retraites et le relèvement de l’âge légal de la retraite. Mais seulement 51% soutiennent le 1er Grand Battle Day le 19 janvier.