La France enquêtera de manière approfondie pour savoir si le mobile d’Emmanuel Macon a été piraté par des services d’espionnage marocains à l’aide du logiciel israélien Pegasus. Cette affaire, qui risque de provoquer des tensions entre Paris et Rabat, montre une nouvelle fois que le président français, dans sa quête d’une communication immédiate, n’est pas très prudent lorsqu’il s’agit de respecter les règles de sécurité strictes inhérentes à la plus haute fonction de la République.
La révélation sur le possible piratage, rendue publique par Forbidden Stories, un consortium médiatique international auquel appartient le journal Le monde, a été prise au sérieux. Le gouvernement français a annoncé qu’il y aurait des conséquences si les faits étaient confirmés. La seule chose que l’on sache, c’est qu’un numéro utilisé par Macron – parmi les nombreux qu’il possède – figure sur la liste des 50 000 sélectionnés pour un éventuel contrôle illégal des appels, SMS et communications via WhatsApp et Telegram. Sur la liste figuraient également les mobiles de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe et de 14 membres du gouvernement.
Rabat parle d' »histoires surréalistes » et d' »une campagne massive de mensonges » contre son pays
L’actuel Premier ministre, Jean Castex, a annoncé que les soupçons seraient revus et que des mesures seraient prises – prétendument contre Rabat – bien qu’il ait tenté de dédramatiser l’affaire car le Maroc est un allié au Maghreb.
Sans nier expressément sa responsabilité, le gouvernement marocain a dénoncé « une campagne médiatique mensongère, massive et malveillante » contre son pays. Il a décrit les informations contenues dans Forbidden Stories comme des « histoires surréalistes ».
Ce n’est pas la première fois que vous entendez des présidents français se révéler. Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont été espionnés par les agences de renseignement américaines, comme le montrent les documents de WikiLeaks. Macron lui-même a vu des milliers de courriels fuir pendant sa campagne présidentielle. Déjà président, il y avait un problème car le téléphone portable d’un journaliste a été volé et un numéro Macron a été inscrit dans les contacts. La presse française a souligné hier l’imprudence du président dans ses appels.
On sait que le patron d’Elíseo, 43 ans, appartenant à une génération qui a déjà connu l’irruption des téléphones portables et d’internet à l’adolescence, est un grand fan de smartphones. Il aime aussi appeler à tout moment les ministres déjà choisis journalistes. En théorie, il faudrait utiliser des appareils spéciaux, les Teorems, spécialement conçus pour empêcher le piratage. En pratique, cependant, il ne les utilise que dans des communications très sensibles, à caractère militaire ou dans des conversations avec d’autres chefs d’État. Macron et ses ministres préfèrent les téléphones portables classiques car ils leur permettent d’utiliser WhatsApp, Telegram et d’autres plateformes pour communiquer rapidement. Les téléphones sécurisés et cryptés sont trop gênants pour eux.
Jusqu’à présent, Macron et son entourage étaient convaincus que personne n’oserait infecter leurs mobiles, même s’ils étaient prévenus. Ils étaient trop confiants.
On s’étonne que derrière cette tentative d’espionnage se cache le Maroc, sûrement intéressé par les relations entre la France et l’Algérie, le grand rival régional de Rabat. L’affaire Pegasus montre que l’espionnage le plus sophistiqué n’est plus l’apanage des superpuissances, que la technologie abordable l’a démocratisé.
Double contrôle du passeport sanitaire et de l’identité
Le passeport sanitaire a commencé à être exigé hier en France dans les cinémas, théâtres, gymnases, musées, parcs d’attractions et zoos. Le Premier ministre Jean Castex a déclaré que lorsqu’il entrera en vigueur, le 1er août, dans les bars et restaurants, ils devront vérifier que les clients portent le certificat, mais la vérification de l’identité des personnes sera de la responsabilité de la police, qui effectuera des contrôles. Aléatoire. Il vise à empêcher les restaurateurs d’assumer un rôle qui correspond aux agents de l’autorité.
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