La France et le Royaume-Uni maintiennent leurs « différences » sur la pêche mais conviennent de continuer à discuter | International

La France et le Royaume-Uni devront continuer à négocier pour résoudre la crise politique provoquée par les permis de pêche que la France réclame. « Nous n’avons pas réglé la question des licences », a reconnu le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, après avoir reçu le ministre britannique en négociation avec l’Union européenne, David Frost. Les deux parties ont décidé de poursuivre le dialogue la semaine prochaine, a noté Londres. Pendant ce temps, la menace française d’imposer des « représailles » à Londres reste paralysée, mais pas annulée, prévient Paris.

Lors de leur rencontre sur le Quai d’Orsay, siège du ministère français des Affaires étrangères, Beaune et Frost ont évoqué « l’éventail des difficultés qui découlent de la mise en œuvre des accords entre le Royaume-Uni et l’UE », selon un porte-parole du gouvernement britannique dans un communiqué. « Les deux parties ont présenté leurs positions et leurs préoccupations », a-t-il déclaré, indiquant que les réunions se poursuivront la semaine prochaine.

La version française est encore plus sobre. Bien que la discussion avec Frost ait été « utile et positive » et « a permis de reprendre le dialogue », il reste « beaucoup de travail à faire et les divergences de positions sont importantes », a déclaré Beaune aux journalistes à l’issue de la réunion, selon l’Agence France. Presse.

Malgré tout, l’homme de main du président Emmanuel Macron qui a irrité la semaine dernière Londres en assurant que le gouvernement de Boris Johnson ne comprend que le « langage de la force », a assuré que Paris reste disposé à « donner une chance » au dialogue « Même si toutes les options sont encore ouvertes et toutes des options sont possibles », a-t-il prévenu. « Ce que nous exigeons, c’est l’application de l’accord, ce ne sont pas de nouvelles demandes », a insisté Beaune. « Tant que le dialogue semble possible et se poursuit, nous lui donnerons une opportunité sans naïveté, avec demande. Si le dialogue échoue, nous tirerons des conclusions », a-t-il déclaré dans un communiqué à France Télévisions. La France garde un « espoir raisonnable » sur la question des licences, a-t-il déclaré.

Alors que Londres insiste sur le fait que 96% des permis de pêche ont déjà été délivrés pour pêcher dans les eaux britanniques de la Manche, Paris affirme que nombre de ses pêcheurs n’ont pas encore reçu le permis négocié depuis 10 mois. . Il y a tout juste une semaine, la France menaçait d’interdire aux navires de pêche britanniques de débarquer leur cargaison dans les ports français désignés à partir du 2 novembre, et d’augmenter considérablement ses contrôles douaniers et sécuritaires sur les produits britanniques, en plus de « resserrer » les contrôles. de camions à destination ou en provenance du Royaume-Uni, si les Britanniques ne délivraient pas les licences immédiatement. A plus long terme, la France a même menacé de « revoir l’approvisionnement énergétique » des îles anglo-normandes, qui dépendent de fournisseurs français, si Londres ne respecte pas sa part du pacte post-Brexit.

Après une escalade de déclarations – et une rencontre en privé, mais peu productive à Rome, dans le cadre du G-20, entre Macron et Johnson -, le président français a ordonné lundi depuis Glasgow, où il a de nouveau rencontré Johnson dans le sommet de la COP26, paralysent l’entrée en vigueur imminente des sanctions. Le rendez-vous clé qui s’était fixé à l’heure de la désescalade était celui de ce jeudi à Paris, qui a toutefois donné lieu à un nouveau calendrier de rencontres dont les détails n’ont pas encore été dévoilés. Frost doit se rendre ce vendredi à Bruxelles, où il avait programmé une rencontre avec le vice-président de la Commission européenne, Maros Sefcovic, avant même que la crise avec Paris n’éclate.

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La décision de libérer le navire de pêche britannique également détenu il y a une semaine pour pêcher sans permis dans les eaux françaises pourrait également contribuer à apaiser les tensions. Selon l’AFP, le navire Cornelis Gert Jan, qui a été immobilisé pendant une semaine dans le port du Havre, a reçu mercredi soir l’autorisation de repartir sans avoir à déposer de caution, bien que son capitaine continue de faire face à des accusations pour avoir pêché deux tonnes de coquilles Saint-Jacques. dans les eaux françaises sans autorisation, selon les autorités de ce pays.

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Nihel Béranger

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