Luna Muñoz est argentine, elle a 14 ans et est fan de jeux vidéo et de technologie depuis toute petite (comme tous les centenaires ?). Jouer en ligne lui a permis de rencontrer des amis non seulement de son pays, mais d’autres pays comme le Chili, l’Uruguay et le Venezuela.

Le 12 février 2021, l’adolescente a subi un accident de voiture qui l’a laissée avec une lésion de la moelle épinière cervicale. En conséquence, il ne pouvait pas bouger son corps et avait du mal à respirer, alors ils ont dû lui mettre une prothèse pour lui sauver la vie.

Deux mois plus tard, il entre à l’Institut médical Fleni (situé à Buenos Aires) pour entamer un processus de rééducation psychomotrice. À son arrivée, sa situation était critique : il avait perdu la mobilité du tronc et des extrémités et continuait d’éprouver des difficultés respiratoires.

Cette situation a affecté son humeur. L’une des craintes de Luna était liée à l’impossibilité de continuer à profiter d’une de ses passions : le gaming.

Ainsi, l’équipe interdisciplinaire de Fleni a commencé à ajouter des jeux vidéo au traitement, comme un outil positif pour faire avancer le processus.

Luna est revenue au jeu, et elle l’a fait avec la technologie Xbox et sa manette adaptative. Le premier titre auquel il a joué était Minecraft.

« Quand j’ai découvert le jeu enfant, je l’ai adoré car je trouvais ses graphismes et le sens de la survie que le jeu implique très saisissants et intéressants. Aussi, parce que je pouvais jouer en multijoueur et pouvoir m’amuser en survivant en même temps, comme créer une maison avec un ami « , a déclaré Luna à Infobae.

Il poursuit : « Je vis le jeu comme une distraction qui m’aide à sortir de ma réalité actuelle et à y faire face. Cela me connecte avec des personnes ayant les mêmes goûts et intérêts et cela le rend encore plus amusant. J’ai rencontré beaucoup de gens d’autres pays et aujourd’hui nous parlons déjà comme si nous étions amis dans la vraie vie. Nous discutons de choses personnelles, de cultures et de coutumes d’autres pays.

Accessibilité

Chaque 3 décembre, la Journée internationale des personnes handicapées est célébrée et en ce sens, la technologie peut apporter une valeur extrême pour ne pas isoler les gens, afin de parvenir à une société plus inclusive et accessible.

Pour cette raison, infobae a interviewé Luna afin de rendre visible les avancées technologiques pour soutenir ceux qui ont perdu un peu de mobilité dans leur corps. Le but est également de supprimer la stigmatisation selon laquelle les jeux vidéo sont négatifs pour la société.

En effet, parler d’accessibilité, c’est parler d’inclusion.

Le contrôle XBox que Luna utilise n’est pas le traditionnel, mais c’est un appareil adapté aux personnes handicapées.

« La commande est confortable, les boutons sont horizontaux, il n’est pas nécessaire de bouger autant le bras d’un côté à l’autre puisqu’ils sont proches l’un de l’autre, il contient également un levier très confortable, il n’est pas nécessaire de saisir la main pour le déplacer. Tout cela m’a aidé à continuer à jouer », raconte l’adolescent.
Marcos Crespo, responsable de la technologie de réadaptation chez Fleni, explique à Infobae que l’organisation a intégré les consoles de jeux comme élément complémentaire des thérapies depuis de nombreuses années.

« Beaucoup d’équipes de réadaptation plus spécifiques utilisent les jeux comme stratégie pour créer un environnement plus attrayant et motivant pour le patient », dit-il.

De cette manière, un plus grand engagement du patient dans l’activité est recherché.

« Dans la plupart des cas, cela se traduit par un travail plus intense et plus efficace », dit-il.

Le contrôle adaptatif leur permet d’intégrer un grand nombre de jeux commerciaux bien connus joués par les enfants.
« De plus, nous pouvons facilement adapter différentes interfaces d’accès telles que les boutons, le joystick, les pédales et autres en fonction des capacités du patient. De cette façon, nous pouvons les utiliser comme outil de motivation pour les thérapies mais aussi à des fins de distraction, de plaisir, d’interaction sociale et de lien du patient avec ses amis pendant le temps de l’hospitalisation puis au retour à la maison », conclut-il.