L’Iran veut reprendre les négociations nucléaires

L’accord de Vienne vise à empêcher l’Iran de fabriquer des armes nucléaires. Il n’est plus en vigueur depuis 2018. La reprise des pourparlers a été retardée par un changement de pouvoir dans le pays – jusqu’à présent.

L’Iran reprendra les négociations nucléaires à Vienne le mois prochain. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Bagheri, l’a annoncé sur Twitter. « Les négociations d’aujourd’hui à Bruxelles avec (le représentant adjoint de l’UE aux Affaires étrangères) Enrique Mora ont été très constructives et nous avons convenu de reprendre les négociations nucléaires en novembre », a déclaré le vice-ministre et futur chef de la délégation nucléaire iranienne à Vienne. La date exacte sera annoncée la semaine prochaine, selon Bagheri.

Avant la reprise officielle des négociations sur le nucléaire, l’Iran a souhaité tenir des consultations sur les « différences restantes » afin de permettre des « négociations axées sur les résultats ». C’est pourquoi Bagheri a rencontré Mora à Bruxelles maintenant. Les deux diplomates se sont rencontrés pour la dernière fois à Téhéran à la mi-octobre.

Trump avait annulé l’accord

Les négociations qui ont repris en avril pour rétablir l’Accord de Vienne de 2015 ont été interrompues après l’élection présidentielle de juin et le changement de gouvernement à Téhéran. La Chine, l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et la Russie tentent de ramener les États-Unis à l’accord. L’Iran devrait également contracter des obligations techniques.

L’accord de Vienne était censé empêcher la construction d’armes nucléaires iraniennes. En contrepartie, les sanctions contre l’Iran devraient être levées. Le président américain de l’époque, Donald Trump, a mis fin à l’accord en 2018 et renouvelé les sanctions économiques contre l’Iran. Les sanctions sont en partie responsables de la pire crise économique que le pays ait connue à ce jour.

En réponse aux sanctions américaines, Téhéran a commencé à dépasser les restrictions techniques qui lui étaient imposées dans l’accord en 2019. Entre autres choses, le pays a augmenté l’enrichissement d’uranium de 3,67 % autorisé à 60 %.

Nihel Béranger

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