France : un sujet décède après un test antidopage

Après avoir subi de graves effets secondaires lors d'un test de dépistage de drogue, un participant au test est en mort cérébrale à l'hôpital. Quatre autres participants à l'essai clinique d'un nouvel analgésique pourraient également subir des lésions cérébrales permanentes, a déclaré le neurologue en chef traitant Gilles Edan. La ministre française de la Santé, Marisol Touraine, a évoqué un accident France n'ai jamais donné. Le parquet a ouvert une enquête.

Selon Touraine, six des 90 sujets masculins testés auparavant en bonne santé sont traités après avoir reçu le nouvel analgésique à différentes doses dans une clinique privée de Rennes. Le fabricant pharmaceutique portugais Bial a développé le principe actif du médicament. Les victimes étaient des hommes qui avaient consommé cette drogue à plusieurs reprises. « Nous ne connaissons pas à ce stade les raisons exactes de l'accident », a précisé Touraine. L'homme, désormais classé en mort cérébrale, s'est présenté à la clinique dimanche. L'étude a débuté le 7 janvier.

Les six patients sont âgés de 28 à 49 ans, a déclaré Edan. L'un d'eux est dans un état moins critique mais est également soigné à l'hôpital de Rennes. Selon le neurologue en chef, il n’existe aucun antidote pour inverser les effets des médicaments utilisés.

Le ministre de la Santé ordonne une enquête

Il est extrêmement rare que des sujets testés tombent gravement malades au cours d’études cliniques. Les chercheurs testent d’abord les nouveaux médicaments de manière approfondie sur des animaux et n’administrent généralement que la dose la plus faible possible lors des premiers essais sur l’homme. Le médicament avalé par les sujets testés se trouvait dans cette première phase de test, comme l'a annoncé le ministère de la Santé.

L'étude est dirigée par le laboratoire médical Biotrial basé à Rennes. Touraine ordonne une revue de l'entreprise et se rend immédiatement à Rennes pour rencontrer son PDG Jean-Marc Gandon.

Biotrial verse aux sujets testés entre 100 et 4 500 euros pour participer à des études cliniques, selon leur complexité. Après Informations sur son site internet Le laboratoire, qui possède également des bureaux à Londres et dans le New Jersey, possède 25 ans d'expérience en essais cliniques.

Un cas similaire s'est produit en Grande-Bretagne en 2006. À cette époque, six hommes auparavant en bonne santé avaient reçu un médicament expérimental censé influencer le système immunitaire. Quelques heures plus tard, les hommes souffraient d’une défaillance d’organe. Ils ont survécu, mais courent désormais un risque plus élevé de développer des maladies auto-immunes ou un cancer, selon les recherches.

Nihel Béranger

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