La France vend des navires de guerre à la Grèce | Actuellement Allemagne | DW

La France et la Grèce collaboreront encore plus étroitement dans le domaine de la défense et de la sécurité. Le président Emmanuel Macron et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis ont signé à Paris un accord pour l’achat de trois frégates françaises dans le cadre d’un « partenariat stratégique ». Macron et Mitsotakis ont souligné lors d’une conférence de presse conjointe que ce partenariat ouvre également la voie à une politique militaire et étrangère plus indépendante de l’UE.

L’Europe ne doit pas être naïve lorsqu’il s’agit de défendre ses intérêts et doit renforcer ses propres capacités militaires, a déclaré Macron. Dans le même temps, il a assuré que ce n’était pas une alternative à l’alliance avec les États-Unis.

Maintenant, le président français Macron (à droite) peut à nouveau rire – ici avec le Premier ministre grec Mitsotakis à Paris

Les trois frégates Belharra commandées par Athènes seront construites par Naval Group à Lorient, dans l’ouest de la France. Un quatrième est prévu en option dans le contrat. L’entreprise a un volume d’au moins trois milliards d’euros. La société allemande TKMS et la société américaine Lockheed Martin ont participé à l’appel d’offres pour les navires de guerre.

La France aide la Grèce en conflit avec la Turquie

L’affaire des frégates est liée au différend gazier entre la Grèce et la Turquie, partenaire de l’OTAN, en Méditerranée orientale. La France y avait accru sa présence navale l’année dernière pour assister le gouvernement d’Athènes. À l’été 2020, la Grèce et la Turquie voisine étaient au bord d’un conflit militaire en raison de différends concernant d’énormes réserves présumées de gaz naturel en Méditerranée orientale. Depuis, Athènes a déjà commandé 24 chasseurs bombardiers Rafale à la France.

L’accord entre les deux pays intervient environ deux semaines après l’annonce d’une nouvelle « alliance de sécurité » entre les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie dans l’Indo-Pacifique. Dans ce cadre, l’Australie construira des sous-marins à propulsion nucléaire en utilisant la technologie des deux partenaires. Au grand dam de la France, l’accord conclu en 2016 avec un volume de 40 milliards de dollars américains pour la livraison de sous-marins conventionnels au gouvernement de Canberra a échoué.

se / sti (afp, rtr, ap, dpa)

Nihel Béranger

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