L’armée française a exécuté un chef de l’État islamique recherché par les États-Unis

Abu Walid al Sahraoui était recherché par les États-Unis pour des attaques meurtrières contre ses soldats et travailleurs humanitaires étrangers.

Les forces armées françaises déployées dans la région du Sahel africain ont tué le chef du groupe djihadiste État islamique au Grand Sahara (EIGS), Adnan Abou Walid al-Sahraoui, recherché par les États-Unis pour des attaques meurtrières contre ses soldats et travailleurs humanitaires étrangers.

« Adnan Abu Walid al Sahraoui, chef du groupe terroriste État islamique dans le Grand Sahara, a été neutralisé par les forces françaises », a annoncé le président ce jeudi matin. Emmanuel Macron.

« C’est un nouveau grand succès dans la lutte contre les groupes terroristes au Sahel », a ajouté Macron sur Twitter.

Walid al Sahraoui, qui était à l’origine du meurtre de travailleurs humanitaires Français en 2020, il était également poursuivi par les États-Unis pour une embuscade en octobre 2017 dans le sud-ouest du Niger, près du Mali, au cours de laquelle quatre soldats des forces spéciales américaines et quatre Nigérians ont été tués.

Cette zone est le théâtre habituel des actions de deux groupes djihadistes : l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, liés à Al-Qaïda.

L’EIGS a mené des attaques particulièrement meurtrières contre des civils et des militaires dans ce qu’on appelle la « zone des trois frontières ».

Les États-Unis ont même offert une récompense de 5 millions de dollars pour des informations sur le sort de Sahraoui.

Le 9 août 2020, au Niger, le chef du groupe a personnellement ordonné l’assassinat de six humanitaires français et du guide et chauffeur nigérian qui les accompagnaient.

Fin 2019, le groupe a mené une série d’attaques à grande échelle contre des bases militaires au Mali et au Niger.

Ancien membre du mouvement indépendantiste du Front Polisario du Sahara occidental, Sahraoui a rejoint Al-Qaïda au Maghreb islamique et a également codirigé Mujao, un groupe islamiste malien responsable de l’enlèvement d’humanitaires espagnols en Algérie et d’un groupe de diplomates algériens au Mali en 2012.

L’armée française a tué plusieurs membres de haut rang de l’EIGS dans le cadre de sa stratégie d’attaque des chefs djihadistes depuis le début de son opération militaire au Mali en 2013.

Après huit ans de liens importants avec le Sahel, Macron a annoncé en juin une réduction de la présence militaire française dans la région et la fin de l’opération anti-jihadiste Barkhane.

Nihel Béranger

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